Des lycéens d’Épinay-sur-Seine en Seine-Saint-Denis ont fait paraître une tribune où ils dénoncent les conditions dans lesquelles s’est déroulée leur année scolaire. Ils s’interrogent : « sommes-nous moins français que vous parce que nous grandissons avec plusieurs cultures […] parce que nous vivons de l’autre côté du périphérique ? »
Des élèves de Seine-Saint-Denis ont remis lundi à l’Observatoire de la laïcité une tribune qui dénonce les conditions « à peine croyables » dans lesquelles ils ont passé leur année scolaire, se demandant s’ils sont « moins français » parce qu’ils vivent « de l’autre côté du périphérique ».
Cette tribune, parue vendredi dans Le Monde, a été écrite par des lycéens de Première du lycée Jacques-Feyder d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), dans le cadre d’un atelier d’écriture proposé par l’association Solidarité laïque.
Dans ce texte, remis lundi à Jean-Louis Bianco, le président de l’Observatoire de la laïcité, ils racontent avoir fait leur rentrée, trois semaines en retard, au milieu de travaux de reconstruction de leur établissement, censés durer encore deux ans. Ils décrivent « le brouhaha des travaux, dans le bruit continu des marteaux-piqueurs et des perceuses, des salles trop petites pour tous nous accueillir ».
« C’est pourtant dans ces conditions à peine croyables que nous avons préparé notre bac de français », poursuivent-ils.